Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
artthérapie
Archives
13 novembre 2006

presentation

L’histoire de ma vie Je suis née le 04.08.1972 à Villeneuve-Saint Georges dans le val de Marne dans le département 94. Mon baptême s’est fait à l’église sainte mère marie Pia. Des souvenirs de mon enfance, j’en ai de vagues. Je me souviens de scènes comme le jour ou ma mère m’a déguisé en bohémienne. Arrêt sur image : j’ai un tablier, un foulard dans les cheveux et j’ai l’air triste. Ma sœur est présente, elle me tient la main et me regarde. Ses yeux respirent la lumière et elle sourit légérement. Sur une autre photo, je pleure, mon frère thierry passe son bras autour de mon épaule pour me réconforter. J’avais deux voire trois ans. Curieusement, je n’ai pas de photo de moi plus récente. Comment savoir si j’étais un beau bébé, comme mon frère que ma mère qualifiait de Jésus. C’est vrai qu’il dégageait une pureté et à cette époque il avait déjà des problèmes d’yeux. D’après mes parents il était resté un certain laps de temps dans le noir. Très jeune, il dut porter des lunettes. Je me souviens de ces rouleaux de béton où je jouais avec mes frères et ma sœur. C’était à Loudun ou Issoudain. C’étaient des joyeux moments. J’adorais être entourée de mes frères et sœur sauf que quand-même j’étais bien plus souvent dans le giron de ma mère, accrochée à sa jupe. Je me rappelle son odeur et la douceur de sa peau qui ne me quittera plus jamais. Mon rapport à la mère était si fusionnelle, qu’un jour je lui racontai combien je l’aimais. Jamais je n’aurai voulu être séparée d’elle. Je me souviens d’une discussion plus tard avec elle : si jamais tu meurs maman, je veux mourir avec toi. Etant la quatrième soit la plus jeune des quatres enfants avec un écart de cinq années avec frédéric l’aîné, j’appréciais-comme on mange un fruit goulûment-mon enfance. Comme j’étais heureuse de partager notre vie de famille avec mes frères et sœurs quand j’avais trois quatre ans, même si je ne le disais pas ouvertement. D’ailleurs, les mots me manquaient à cet âge. Mais le souvenir reste présent. Je n’ai d’ailleurs jamais ressenti de la solitude à cette époque. Je me revois en compagnie de l’un ou de l’autre. Cela ne laissait certainement pas de place à la rêvasserie, à l’introspection, à la réflexion, à la lecture. J’étais toujours active. J’apprenais dans l’action. Ma mère veillait sur moi continuellement. Elle disait que j’étais plus fragile que ma sœur. Je n’avais pas conscience du sentiment d’abandon que ma sœur catherine vivait à ce moment là. Aujourd’hui encore, elle dit en souffrir. Pour mon père, je savais de quoi il en retournait. Comment peux-ton prétendre cela ? Mais j’aimais ma sœur énormément, ça je le savais. D’ailleurs cet amour je le porte dans mon cœur depuis ma naissance. On partageait tout, le lit, les discussions, les disputes, les frayeurs.Qui comprenait mieux qu’elle et moi combien jeannot lapin nous faisait peur la nuit, dès lors que nous mettions nos vêtements sur lui. Ma sœur était mon amie, ma complice. Elle veillait sur moi comme une deuxième mère. J’avais un détestable défaut, mettre le souk dans la chambre, ne rien ranger. Aux cris de ma mère, ma sœur rangeait toutes mes affaires, c’était bien commode il est vrai, elle prenait sur elle mes fautes. Ma désobéissance était totale. Ceci eut des conséquences inévitables sur mon comportement plus tard lors de l’adolescence et jusqu’à l’âge adulte. Toute petite, je me souviens des biberons avec du lait et du chocolaté que ma mère nous préparait et des petits pots aux différentes saveurs. J’hume encore les chocolatés espagnols servis dans une association où ma mère nous accompagnait. Selon ma mère j’étais une enfant difficile et capricieuse. Mon père me dit aujourd’hui que j’éprouvais le malin plaisir de me rendre triste, de m’appitoyer sur mon sort. Comment comprendre ces étâts d’ame ? Etait-ce une façon pour moi d’attirer l’attention, de me convaincre de mon malheur ? A fortiori, je pense que j’avais une prédisposition à la tristesse, venue de nulle part. A moins que ce ne soit un esprit impur tel que la religion catholique mentionne. Ma mère défendait la cause de la fragilité devant mon père. Etait-ce une fragilité physique, émotionnelle ou biologique ? peut-être aurai-je la possibilité d’en apprendre plus à ce sujet, auprès de ma mère. Ce que je sais, c’est que maman ne voulait pas de quatrième enfant. J’étais venue au monde en plein déménagement familial. Je n’étais pas voulue. Ma sœur non plus d’ailleurs. Ces deux dernières grossesses non voulues furent donc un témoignage maternelle d’une considération abyssale. Elles ont marqué le développement psychique de ma sœur et de moi-même. Quoi qu’il en soit, pendant que ma mère s’occupait de moi, vers 5-6ans, mon père veillait sur ma sœur catherine d’un an mon aînée. Les tâches étaient bien définies. Elles connurent un changement par la suite. Je me souviens guère des relations que j’avais établies avec mes frères à cette époque là. Ils n’intervenaient pas réellement dans ma vie affective. Avec eux, ce sont plutôt des souvenirs de vacances dont je me remémore comme la fois où nous étions tous les quatres dans le pneumatique que mon père avait acheté pour voguer sur les flots, en pleine mer méditteranée à Haussegor. Mon enfance a coïncidé avec plusieurs événements : Ma découverte avec la lecture, la gymnastique et mes déboires urinaux. J’ai commencé à lire à cinq ans et demi, pratiquement en même temps que ma sœur.J’avais une facilité de lecture et j’aimais lire. Je lisais la série des Martine Cela me garantissait une ouverture d’esprit dès mon entrée en classe primaire.J’en remercie le Seigneur de m’avoir insufflé une telle intelligence-sourire-. Très tôt ma mère me placa en centre aéré. Il faut dire que je restais collée à elle et voyant ma dépendance, elle trouva plus épanouissant pour moi et plus libérateur pour elle de me placer avec ma sœur en centre aéré. Je me souviens des lits aux couvertures et rideaux bleus, dans les préfabriqués où nous faisions la sieste. J’y dormais bien sauf que j’avais pour habitude de faire pipi au lit. La petite souris ne venait que lorsque j’étais propre. La journée cependant je ne l’aimais guère. J’étais loin de ma maman. Et puis, les garçons m’embêtaient. Parfois, je me réfugiais auprès de ma maîtresse pour me plaindre de l’attitude des garçons dans la cour. Je jouais au gendarme et au voleur. Et eux me tappaient dessus. Le centre aéré chez ma grandmère dans le nord, c’était par contre fantastique : Les jeux, les animateurs et animatrices, un enca l’après-midi, les copains et copines. Compte tenu que j’étais accaparante, ma mère me fit faire dès mon plus jeune âge de la gymnastique. A six ans, on est élastique.C’est ainsi que débuta une vie sportive jusqu’à l’âge de 13 ans pour la gymnastique et jusqu’à dix-sept ans pour le basket. A mesure que l’âge avançait, je me concentrai sur l’école. Elève studieuse, sérieuse, je m’adonnai aux plaisirs des cours et leçons et des exercices à faire à la maison. J’avais il est vrai une bonne mémoire pour apprendre par cœur. Mon souci était les maths. Je n’aimais pas particulièrement cette matière. En fait, c’est surtout le professeur que je n’aimais pas trop. Ses cours ne furent pas pour moi instructifs. Plus tard, je tombais sur un prof de maths excellent qui me transmit le goût à l’étude. En attendant, j’avais souvent le syndrome du dimanche. C’était le dimanche soir qui me terrorisait. Le lundi reprenait et la veille j’étais angoissée. Parfois, je me sentais même coupable de ne pas avoir fait mes devoirs pour le lendemain. C’était en hiver. La cheminée lançait ses flammes rouge vif, je tournais le dos aux flammes pour mieux me réchauffer et je cogitais. Seule la présence de mes parents et la discussion avec mon père me réconfortait, m’apaisait. Je lui expliquai mes problèmes et je le serrai fort dans mes bras, pour sentir la douce chaleur de son corps rassurant. J’ai en mémoire la place importante qu’occupait mon père dans ma vie, mais en ce qui concerne ma mère, l’image restait plutôt flou. Je ne voyais pas son rôle. Mon père par contre était omniprésent et il n’hésitait pas à mettre en évidence combien il voulait apparaître comme père spirituel. Il se targuait de s’occuper des enfants après l’école, de les emmener au sport, de jouer avec eux, de faire avec eux leurs devoirs. Ma mère restait à la maison pour s’occuper de nous. Comment se fait-il que c’est le trou noir ? pas de réponse. En fait, je crois que mon attachement pour mon père m’aveuglait, et me séparait en même temps de ma mère, qui n’était ni mon amie ni ma confidente mais l’antipode de mon père dans le genre autorité. Les règles qu’elle nous imposait, nous les suivions à la lettre sauf moi pourtant ce qui ne cessait de créer des invectives à son égard. Mon père paraissait aux yeux de nous tous, comme le protecteur. Ainsi se fut bien difficile pour lui de montrer une autre image, celui de père autoritaire, rôle que ma mère jouait à merveille. Ce devait être dur pour elle de passer pour quelqu’un de méchant. En vieillissant, elle s’est adoucie mais son rapport à moi demeurait tendu. Je me rapprochai de mon père, de sa philosophie. Il était très rare que nous nous disputâmes. Je me l’accaparais, l’empêchant de respirer un peu et de s’occuper de ma sœur. J’avais une influence considérable sur la vie de mon père. Il était mon rêve amoureux. Je me disais que mon mari plus tard devait lui ressembler. Il imposait cependant ses vues ce qui me conduit à adopter un comportement contraire à ses pensées. Mes parents menaient une vie heureuse malgré les difficultés financières qu’ils rencontrèrent après la naissance des quatre enfants, quand bien même ils disposaient des allocations familiales. Ils avaient un discours homogène en ce qui nous concernaient. Pour des choses importantes mes parents prenaient ensemble les décisions, après une bonne nuit de sommeil. La dure vie d’une adolescente 15 ans, l’âge où l’adolescent connaît tribulation sur tribulation. Pour ma part, ce sont des souvenirs de souffrance affectives intenses. Période de refus de l’autorité, de mal-être affectif, de transformation du corps, des désirs amoureux, de l’instabilité émotionnelle, de déni de la mère, du refuge vers le père, de sorties nocturnes macabres. Mais pas une véritable révolte. Sans aucun doute, je ne voudrais revivre cette période. Par où commencer ? Nous venons de déménager d’Orléans pour arriver à Douchy-les Mines dans le nord. Nous habitons dans le logement de fonction de mon père, promu receveur des postes, en face du cinéma et de la salle de sports. Là commence une nouvelle vie. Le déménagement ne m’a rien coûté, contrairement à ma sœur. Je n’y participe pas. Je reviens d’Allemagne, où j’ai passé trois semaines chez ma correspondante Véréna. Nouveau village, nouvelles rencontres, nouveaux amis. Et l’agressivité des habitués des bars. L’alcool y fait ravage dans cette région où le taux de chômage avoisine les vingt-cinq pour cent. Nous habitons à quinze kilomètres de la maison de ma grand-mère, la mère de mon père qui se réjouit de son arrivée dans le nord –retour à la « maison ». Pour ma scolarité, je suis inscrite au lycée Kastler de Denain, un lycée technique de niveau moyen. Ca me convient parfaitement. L’entrée en matière est plutôt facile. Je m’y adapte très bien ; sauf peut-être en ce qui concerne les connaissances. La première année, je suis souvent avec ma sœur. Je suis plutôt réservée. Je cotoie beaucoup de garçons. Flirts incessants… Je suis plutôt élancée, mince et juvénile. Ma sœur et moi sommes inséparables. Je fais beaucoup de sport, notamment le basket. J’y apprends la combattivité, l’esprit d’équipe, l’endurance, la persévérance dans l’effort, .Mon père me manage. Quelle joie de recevoir des applaudissements par les spectateurs pour chaque panier marqué. C’est là que pose un jeune garçon châtain son regard sur moi. Dans la réserve, il se prépare pour entrer en compétition avec une équipe de basket des environs de Douchy. Je m’installe dans les gradins. Il joue au milieu de terrain. Il est rapide, dribble très bien. Remarque : le seul souci ce sont ses oreilles qui sont décollés. Plus tard il subira une opération, toute simple il faut le dire. Il est avec ses copains bien souvent plus âgés. Lui-même a dix-sept, dix-huit ans. Je commence ma vie sentimentale. Je le regarde, je le recherche. Je tombe amoureuse de lui. Il s’appelle Anthymes, un prénom grec. J’assiste à chacun de ses matchs. La vie à la maison est difficile. J’entretiens avec ma mère des rapports difficiles. Mes rencontres Intimités Prière
Publicité
Commentaires
artthérapie
Publicité
Publicité